Situé dans la banlieue toulousaine, le CAMP DE RECEBEDOU fut créé en juillet 1940 comme centre d'accueil des réfugiés et évacués. Il fut aménagé en camp-hôpital en février 1941 et prévu pour un effectif de 1 400 personnes.
Il comportait 87 bâtiments en briques et offrait des conditions de vie convenables aux internés.
Hélas, comme à NOE, ce "confort" relatif se détériora rapidement par suite d'un manque d'équipements médicaux et de médicaments auquel s'ajouta une alimentation insuffisante. Fin 1941, le Rabbin KAPEL, venant de Mulhouse et chargé d'apporter une aide matérielle et morale à ses coreligionnaires du sud-ouest, fait un rapport éloquent sur ce sujet :
"En réalité, NOE et RECEBEDOU ne méritent pas le nom de camps-hôpitaux... J'attire l'attention sur l'infirmerie 23 du Camp de RECEBEDOU où environ 35 malades ont faim et froid et vivent enfermés presque sans soins dans des locaux qui ont l'air de taudis plutôt que d'infirmeries !"
Il y avait à cette époque 739 internés au Camp de RECEBEDOU dont plus de la moitié avaient plus de 60 ans et souffraient d'affections graves. Au cours de l'hiver 1941-1942, 118 internés juifs décéderont à RECEBEDOU.
En août 1942, trois convois partant de DRANCY pour AUSCHWITZ font état de 349 Juifs en provenance du Camp de RECEBEDOU.
En septembre 1943, les internés âgés ou gravement malades seront transférés vers les hospices de la région. A partir de cette époque, RECEBEDOU ne sera plus considéré comme camp-hôpital.