LE CENTRE DE SEJOUR SURVEILLE DE NOE fut créé le 7 février 1941.
C'était un "camp-hôpital" destiné aux ménages âgés de plus de 60 ans et aux infirmes, édifié sur un terrain de 15 hectares appartenant à la Défense Nationale.
Les installations y étaient plus accueillantes que les baraques des autres camps. La capacité totale du camp était de 1 600 personnes.
Le 1er avril 1941, il hébergeait 1 536 personnes dont 701 Juifs ; en février 1941, 601 internés de GURS étaient arrivés à NOE. Il s'agissait de tuberculeux et d'une grande majorité de Juifs Badois déportés en octobre 1940. Ils rejoignaient aussi 400 Juifs du Camp d'AGDE et 40 internés de BRENS. Des Républicains Espagnols et autres membres des Brigades Internationales blessés ou infirmes vinrent également à NOE.
Les conditions d'existence, acceptables au début, se dégradèrent rapidement par suite d'une insuffisance des équipements. S'y ajoutera une grave pénurie alimentaire qui détériora encore plus l'état sanitaire de certains malades ; certains devront d'ailleurs être hospitalisés à TOULOUSE.
En décembre 1941, l'infirmerie sera fermée et les tuberculeux transférés au SANATORIUM SURVEILLE DE LA GUICHE.
Les rafles de 1942 en zone sud provoqueront l'arrivée à NOE d'un nombre important de Juifs. En août et septembre 1942, 530 d'entre eux feront partie de quatre convois représentant au total 4 000 Juifs qui partiront de DRANCY pour AUSCHWITZ.