SOUVENIR DU PASSE RETOUR EN 39-45
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 CAMP DE RAVENSBRUCK

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MessageSujet: CAMP DE RAVENSBRUCK   CAMP DE RAVENSBRUCK Icon_minitimeSam 23 Fév - 3:11

Le camp de concentration de Ravensbrück fut, après la fermeture de celui de Lichtenburg, le seul camp de concentration nazi presque exclusivement réservé aux femmes. La SS commença la construction du camp en novembre 1938, sur un emplacement situé à proximité du village de Ravensbrück dans le nord de l’Allemagne, à environ 90 km au nord de Berlin. Au printemps 1941, un petit camp pour hommes adjacent au camp principal fut ajouté.

Les premieres prisonnières (environ 900) arrivèrent à Ravensbrück le 18 mai 1939 : elles venaient de Lichtenburg en Saxe. Vers la fin 1942, la population féminine internée à Ravensbrück était passée à près de 10 000 âmes. En janvier 1945, le camp avait plus de 45 000 prisonniers, des femmes pour la plupart. Outre les administrateurs nazis masculins, le personnel du camp comprenait plus de 150 gardiennes SS. Ravensbrück fut également un des premiers camps d’entraînement pour les gardiennes SS.

Les autorités SS soumettaient périodiquement les prisonniers du camp à des «sélections» au cours desquelles les détenues considérées comme trop faibles pour travailler etaient isolées puis assassinées. Au début, les prisonnières «sélectionnées» étaient abattues. À partir de 1942, ells furent transférées dans des centres de mort par «euthanasie» au camp d’extermination d’Auschwitz-Birkenau. Le personnel SS assassina également quelques prisonnières dans l’infirmerie du camp par injection mortelle. Les cadavres de celles qui avaient été tuées dans le camp étaient brûlés, jusqu'en 1943, dans un four crématoire proche de Fürstenberg. Cette année-là, les autorités SS construisirent un crématoire à proximité de la prison du camp. À l’automne 1944, les SS ajoutèrent une chambre à gaz à côté du crématoire. Les Allemands ont gazé plusieurs milliers de prisonnières à Ravensbrück avant la libération du camp en avril 1945.

À partir de l’été 1942, les médecins SS soumirent les prisonnières du camp de concentration de Ravensbrück à des pseudo expériences médicales. Les médecins SS expérimentèrent des traitements contre les blessures avec différentes substances chimiques (telles que le sulfanilamide) pour prévenir les infections. Ils testèrent également différentes méthodes de fixation et de transplantation des os ; de telles expériences comprenaient des amputations. Les SS sélectionnèrent près de 80 femmes, dont des Polonaises et des Françaises, pour ces expériences. La plupart en moururent. Les survivantes souffrirent de dommages corporels permanents. Les médecins SS procédèrent également à des expériences de stérilisation sur des femmes et des enfants, dont de nombreux Tziganes, pour mettre au point une méthode efficace de stérilisation.

Fin mars 1945, les SS évacuaient Ravensbrück, imposant à plus de 20 000 prisonniers une marche de la mort vers le nord du Mecklembourg. Les troupes soviétiques dans leur avance croisèrent la route de la marche et libérèrent les prisonniers. Peu avant l’évacuation, les Allemands remirent plusieurs centaines de prisonnières, essentiellement des Françaises, aux représentants des Croix Rouge suédoise et danoise. Lorsque les troupes soviétiques libérèrent Ravensbrück, les 29 et 30 avril 1945, ils y trouvèrent 3 500 détenues malades et affaiblies.

Entre 1939 et 1945, plus de 130 000 prisonnières sont passées par le réseau de camps de Ravensbrück, et seules 40 000 y ont survécu. Les détenues venaient de tous les pays de l’Europe occupée par les Allemands, dont un quart de Pologne. Presque 15% des internées étaient juives, 20% étaient allemandes, 7% françaises et près de 5% Tsiganes.
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FRANCOISE BULFAY




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Date d'inscription : 07/03/2008

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MessageSujet: Re: CAMP DE RAVENSBRUCK   CAMP DE RAVENSBRUCK Icon_minitimeDim 11 Mai - 1:01

Le KL Ravensbrück
Le KL Ravensbrück est situe´ près de la ville de Fürstenberg, à environ 80 kilomètres au Nord de Berlin. A l’automne de 1938, environ 500 déportés hommes du KL Sachsenhausen viennent construire les premiers bâtiments de ce camp destine aux femmes.

Les premiers transports importants arrivent au KL Ravensbrück à` la mi-mai 1939, depuis la forteresse de Lichtenbürg, située près de Prettin-sur-Elbe, transformée en décembre 1937 en camp de concentration pour femmes. Les effectifs atteignent alors 974 détenues. Le nombre des prisonnières s’accroît constamment ensuite, et, avec le de but de la guerre, la composition du camp devient de plus en plus internationale. Le rythme des entrées s’accélère plus encore avec, a partir de l’été´ et de l’automne 1944, le début des évacuations des camps de l’Est, la déportation de la population civile de Varsovie âpres l’écrasement de l’insurrection, et l’arrivée en masse de juives hongroises. Plus de 70 000 matricules ont ainsi été´ attribues au cours de l’année 1944.

Au total, plus de 120 000 déportées d’une vingtaine de nationalités différentes sont passées par le KL Ravensbrück, le grand camp de concentration pour femmes du Reich.

De la, beaucoup d’entre elles sont transférées vers des camps et des centaines de Kommandos extérieurs disséminés dans toute l’Allemagne.

Il faut signaler, cependant, que des hommes sont aussi envoyés à` Ravensbrück, depuis avril 1941. Au nombre de 20 000 environ, ils viennent de Buchenwald, de Dachau, de Flossenbürg ou de Sachsenhausen, et ils sont détenus au Kleines Männerlager (« Petit camp des hommes »), situe´ près du camp des femmes. On estime qu’environ 8 000 déportées françaises sont passées par le KL Ravensbrück. La majorité´ part dans des transports directs depuis Compiègne-Royallieu ou le Fort de Romainville, avec pour certaines un passage par le camp de Sarrebruck N’eue Brehm. D’autres sont d’abord enfermées dans plusieurs prisons allemandes, avant d’être transférées vers le KL. Enfin, 200, au moins, y sont internées âpres une arrestation sur le territoire du IIIe Reich.

Les conditions d’existence a` Ravensbrück sont tout aussi effroyables que dans les autres KL. De 1939 a` 1945, on estime qu’environ 40 000 déportées ont trouve´ la mort dans ce camp. Il semble que la mortalité´ y soit restée relativement faible jusqu’en 1943, avant de s’amplifier notamment du fait des arrivées massives de détenues. En avril 1943, le camp est équipé´ d’un crématoire à` deux fours, augmente´ d’un troisième a la fin de 1944. Au début de l’année 1945, la surpopulation des Blocks et des conditions catastrophiques d’hygiène sont à l’ origine d’une épidémie de typhus.

Près de 600 enfants sont nés a` Ravensbrück et la plupart y sont morts.

Les bébés non allemands étaient tues a` la naissance ou les futures mères étaient contraintes d’avorter. A partir de septembre 1944, une petite pièce leur est destinée, la Kinderzimmer, ou` des détenues (dont Marie José Chombart de Lauwe actuelle présidente de la Fondation pour la mémoire de la Déportation) s’efforcent de les maintenir en vie malgré des moyens dérisoires. A partir de février 1945, des convois de femmes enceintes et de mères avec enfants sont diriges vers Bergen-Belsen, ou` très peu survivent.

Une chambre a` gaz est installée et fonctionne de janvier a` avril 1945. De 5 a` 6 000 personnes y sont éliminées en application du programme d’euthanasie T4 (dont la mère de Germaine TILLON).

Enfin, de nombreuses expériences médicales sont pratiquées sur les détenus (prélèvements d’os, de muscles, de nerfs, inoculation de bacilles virulents, stérilisations féminines et masculines, etc.).

En 1945, des négociations sont engagées entre le représentant de la Croix-Rouge suédoise, le comte Bernadotte, et Himmler pour la libération des camps de concentration. Des accords d’échange de prisonniers permettent finalement a` 7 500 femmes environ, d’abord des Scandinaves, puis des Françaises, des femmes du Benelux, et enfin des Polonaises, d’être évacuées vers la Suède par la Croix- Rouge. Mais beaucoup sont transférées vers d’autres KL, a` Bergen- Velsen notamment, et a` Mauthausen, notamment pour les déportées «NN».

Enfin, celles qui ont été´ envoyées dans des Kommandos extérieurs sont souvent jetées sur les routes dans des marches de la mort, au moment des évacuations. Le 30 avril 1945, lorsque des éléments avances de l’Armée Rouge pénètrent dans le camp de Ravensbrück, seuls 2 000 femmes, hommes et enfants sont encore sur place**.

Equipe du Livre-Mémorial




Extrait du


LIVRE-MEMORIAL
Des déportés de France
Arrêtés par mesure de répression
Et dans certains cas par mesure de persécution
1940-1945

De la Fondation pour la Memoire de la Déportation

SARL Editions Tirésias, 2004 – 21, rue Letort – 75018 Paris
www.editions-tiresias.fr.tc
ISBN 2-915293-05-8

** Pour plus d’informations sur le KL Ravensbrück
Consulter :

« Ravensbrück », Mémoire vivante, n 39 ; http://www.fmd.asso.fr/updir/37/memoire_vivante39.pdf

Les Françaises a Ravensbrück, Amicale de Ravensbrück et l’ADIR, Gallimard, 1965 ;
Germaine Tillion, Ravensbrück, Seuil, 1988.
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http://www.afmd.asso.fr/
 
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